Ça fait déjà plusieurs années que je cours, que j’ai une to do list (cette histoire sans fin), que je porte le chapeau de chef de meute, que je sors de ma zone de confort (me semble que ça me ferait du bien de rester un peu confortable dans des vieilles pantoufles juste le temps de reprendre mon souffle). Mes sorties de zone se font tant au niveau de mon entreprise que d’apprendre à tenir un tournevis et entretenir une piscine… Et en plus, j’ai chopée cette croyance qu’il est possible de vivre de ma passion (même avec deux ados sportifs, la maison pis tout ce qui viens avec). Mais j’avoue que je deviens étourdie. Ma vie ressemble vraiment, par moment, à un jeu de Pac Man. J’ai l’impression d’être ce bonhomme jaune, tout souriant, qui court sans cesse pour se construire une vie ou peut-être pour fuir des fantômes du passés…

Je vis des moments de répits, lorsque je suis complètement alignée avec qui je suis, avec la vie que je souhaite vivre et lorsque je suis dans ma mission de propager la zénitude. J’ai l’impression que dès que je sens que je peux me déposer, la vie me présente un nouveau niveau à conquérir ou est-ce moi qui, dans cette société de performance qui me rattrape, qui ne me permets pas de réussir à ralentir et d’avoir un rythme plus sain. Rester en mouvement, rester performante, continuer pour mériter de conquérir, de réussir. Comme si je n’étais pas assez, que je ne faisais pas assez, ce sentiment, ces mots JAMAIS ASSEZ… la peur du manque m’envahit. Et c’est là que je tombe, que je me fais rattraper par la vie. Et là, immobilisée, je tremble, je doute, je pleure, je culpabilise, je tombe et je me relève. Et puis ça recommence et ça va recommencer tant que je ne déciderai pas de mettre le jeu hors d’usage… game over pour ce rituel éternel de compétitivité et de performance.

Faire les choses autrement, pour avoir des résultats différents. C’est ce qu’est venue m’enseigner la vie à nouveau, par ce virus m’ayant alitée. Aujourd’hui, je choisis d’être ce petit héro jaune, qui met fin à la course, à la fuite. Au lieu de fuir ces bouffeurs d’énergies, je choisis d’aller au-devant pour dessiner une vie à ma couleur, à mon rythme et pour vivre un peu plus zen et heureuse.

Vivre en yoga c’est aussi ça, changer de tableau, changer de rythme et m’aimer assez pour ralentir et me choisir. Respirer dans le présent, sourire et accepter de créer mon propre chemin, celui de la zénitude.

Est-ce que vous aussi il vous arrive de vous sentir dans un jeu de Pac Man, épuisé par votre quotidien?